voelig

Je suis un peu réservé de cet aspect écolo des bières, car l'alcool pose énormément de problèmes. Que des gens payent leur boisson plutot cher, que le canal de nantes à brest ce soit beau - il n'y aurait donc pas de houblon sauvage dans les zones industrielles ?... - , etc, que ça les fait parler en soirée, très bien. Mais ils font bon compte de gens qui sont trompés de ce discours de l'alcool éthique.

Il existe - je vous étale ma science - une différence commune aux milieux religieux, qui est soit "assister" à une cérémonie, soit "participer" à une cérémonie. La différence est un peu byzantine, ou jésuitique si l'on préfère, mais on comprend bien que dans le premier cas c'est une sorte de marque d'estime, sans croire que les rites sont opérants, et dans le second cas, vous y croyez vraiment. Je rappelle à toutes fins utiles qu'une cérémonie religieuse n'est pas censée être seulement un spectacle, mais qu'elle est aussi considérée comme opérante, par exemple un mariage religieux est censé présenter à Dieu l'union de 2 personnes, l'assemblée s'engage, et Dieu bénit les mariés. Si vous venez par sympathie pour les mariés alors vous '"assistez" à la cérémonie du mariage, si vous y venez pour être rempli de bonheur par la bénédiction divine, alors vous "participez".

On retrouve cette différence même pour les cérémonies laïques : un mariage laique, si vous "participez", alors vous devenez témoin de l'engagement des mariés ; si vous "assistez", alors c'est pour faire un peu foule.

Emmanuel Macron "assiste" d'après les journaux, donc c'est une marque d'estime mais sans s'impliquer. Du coup, dans l'hypothèse évidemment où il irait aussi "assister" à des cérémonies musulmanes, juives, bouddhistes, indhouhistes etc, ça pt se comprendre. Cependant, si, sur le plan religieux il "assiste", à quoi donc "participe"-t-il sur le plan politique ?

Oui certes mais tant qu'à parler des infos "occultés", quid des conceptions sur la liberté de la presse elle-même en France, parmi les assos, qui devraient en être les meilleures défenseuses, ou parmi le "peuple" ? Car le vis-à-vis de la notion fourre-tout de "milliardaire oligarque", c'est la notion tout aussi fourre-tout de "peuple", et la dessus Mediapart s'est fichu du monde plus d'une fois. Dans le "peuple" il n'y a pas deux assos qui n'envoient pas leur petit dossier de presse aux journaux, et toutes restent très attentives à ce qu'on dit de la réalité - enfin, la leur, bien sûr. Et ça c'est un problème tout aussi important que les milliardaires. Il est hyper difficile, souvent impossible, de faire une sorte de site web local des nouvelles locales, parce que tout le monde veut controler "sa" vérité - d'où le succès de plateformes comme facebook parmi les assos... pour le plus grand bonheur des milliardaires. (et du gouvernement).

Je suis un peu dubitatif. Edwy Plenel a raison, sur le fond, mais je ne suis pas sûr des détails, et il tire la couverture à lui.

D'abord, est-ce que, quand l'État file x millions à un journal, ça va dans la poche du milliardaire qui possède ce journal ? Et puis, si être milliardaire ou oligarque, puisque Edwy Plenel met tout dans le même sac, est incompatible avec posseder un journal, alors quoi ?... C'est la petite musique "tous pourris". Et puis on passe direct à la situation de la presse provinciale (qui est souvent tout aussi nationale que la presse parisienne), situation pas brillante non plus, Edwy Plenel a raison, mais pas du tout la même que la presse "à milliardaires".

Donc, oui, c'est vrai, les aides à la presse sont dévoyées, oui, c'est vrai, Mediapart est un excellent journal et il faut s'y abonner, mais non la presse à milliardaire n'est pas tous pourris et ouest france est un excellent journal, malgré ses différentes collusion locales probables pour ménager les revenus publicitaires.

Excusez, je ne suis pas hyper familier du mode des commentaires à jlai.lu. Je réponds un peu en général.

En général, justement, je ne suis pas hyper favorable à "gilets jaunes = pauvres gens qui ne peuvent pas faire autrement que d'habiter en périphérie, idéalement une femme seule ayant un boulot pourri et 50 momes". Les périphéries urbaines sont composées de gens en moyenne assez à l'aise. Et je trouve qu'ils portent une grosse responsabilité dans les problèmes d'aujourd'hui. Personne ne les a obligé à habiter là, ni non plus acheter une bagnole. Et c'est pas parce que on connait une famille en débine qui y est "obligé" que ça y change quelque chose. Et les Gilets Jaunes, qui malgré tout portaient des idées et des propositions intéressantes, se sont fait complètement avoir par les élites politiques et économiques. Ça n'est pas un mouvement qui a réussi, malheureusement. Les élites intellectuelles aussi portent une grosse responsabilité dans l'échec de ce mouvement.

Ensuite, que faire quand on a une bagnole et qu'on est "obligé" de la prendre pour aller au travail ?... (sans être forcément dans une situation personnelle épouvantable dramatique ? ) Et bien, par exemple, aller voter, non ?... Ah oui, mais on est tellement dans la mouise qu'on peut même pas aller voter... Alors, peut-être, bavarder avec ses voisins ?... On le fait, mais seulement avec la famille, vous comprenez l'oncle a une piscine, mais pour nous c'est la mouise de la mouise c'est c'est terrifiant comme nous sommes malheureux !... Peut-être alors, essayer de partager sa bagnole ?... on ne le fait pas parce que ça résoudra rien. Et ainsi de suite.

Merci beaucoup pour cette analyse éclairante. Perso je n'avais pas compris en lisant cette bd qu'elle sous-entendait que l'État cache quelque chose, c'est pour ça que j'ai appelé le lien "pour se rappeler" : je considérais qu'on ne savait pas, mais qu'il ne fallait pas oublier, que un jour on aura peut-être une solution, ou une explication. En la relisant, j'admets m'être un peu trompé : il me semble assez clair la bd appuie sur la fibre l'État ne fait pas ou fait mal son travail, donc vous avez raison. Cependant, je découvre de plus en plus l'existence de la "science des clusters" - par le covid évidemment, mais aussi par l'histoire génétique humaine, deux sujets qui n'ont rien à voir, et deux façons différentes d'aborder la notion. Et voilà un troisième exemple, donc ; ces clusters ont l'air d'être un outil très intéressant.